Thursday, March 24, 2011

'Ten o'clock lecture'

Good morning, darling.
Woke up in a watery mood this morning, thinking about Annabel Lee. Did some musing and online searching, and discovered that James McNeill Whistler had portrayed her in an oil as well as in pastels, a rare titled depiction by him of a literary subject.



I also learned that:
"On 13 June 1888 Claude Monet introduced Whistler to Stéphane Mallarmé. Mallarmé agreed to translate the Ten O'Clock lecture into French. The two men became regular correspondents and close friends. Whistler attended Mallarmé's famous Mardis, the Symbolist Salon, at 89 rue de Rome, and visited his country house at Valvins, Seine et Marne. When Whistler moved to Paris in 1892 they met frequently.

In 1889 Mallarmé presented Whistler with a copy of his translation of Les Poèmes d'Edgar Poe (Brussels, 1888), which included the poem Annabel Lee that had inspired an oil by Whistler of the late 1860s... and several pastel studies... Whistler's frequent use of colour and flower titles for his studies of women (e.g. Study for the Tall Flower; Design for a Wall Decoration, Blue and Silver: Forget-me-not, Rosa und violet, Cupid letting a bird out of a cage) reflects his friendship with the Symbolist circle around Mallarmé..."
***
Il y a mainte et mainte année,
dans un royaume près de la mer,
vivait une jeune fille,
que vous pouvez connaître
par son nom d’Annabel Lee:
et cette jeune fille ne vivait avec aucune autre pensée
que d’aimer et d’être aimée de moi.

J’étais un enfant, et elle était un enfant
dans ce royaume près de la mer;
mais nous nous aimions d’un amour qui était plus que de l’amour,
— moi et mon Annabel Lee;
d’un amour que les séraphins ailés des Cieux
convoitaient, à elle et à moi.




Et ce fut la raison que, il y a longtemps,
- un vent souffla d'un nuage, glacant
ma belle Annabel Lee;
de sorte que ses proches de haute lignée vinrent,
et me l'enlevèrent,
pour l'enfermer dans un sépulcre,
en ce royaume près de la mer.

Les anges, pas à moitié si heureux aux cieux,
vinrent, nous enviant, elle et moi -
Oui! ce fut la raison (comme tous les hommes le savent
dans ce royaume près de la mer)
pourquoi le vent sortit du nuage la nuit,
glaçant et tuant mon Annabel Lee.

Mais, pour notre amour, il était plus fort
de tout un monde que l'amour de ceux plus âgés que nous -
de plusieurs de tout un monde plus sages que nous --
et ni les anges là-haut dans les cieux,
ni les démons sous la mer
ne peuvent jamais disjoindre mon âme de l'âme
de la très-belle Annabel Lee: --

Car la lune jamais ne rayonne sans m'apporter des songes
de la belle Annabel Lee;
et les étoiles jamais ne se lèvent que je ne sente les brillants yeux
de la belle Annabel Lee;
et ainsi, toute l'heure de la nuit, je repose à côté
de ma chérie, - de ma chérie, - ma vie et mon épousée,
dans ce sépulcre près de la mer,
dans sa tombe près de la bruyante mer.

***
Til later, darling. Hope your day is going well. Thinking of you very much - many kisses. 

***
images: James McNeill Whistler (1834-1903)
Annabel Lee, 1886/1870, oil, 29 1/8" x 20", Hunterian Art Gallery, University of Glasgow
Annabel Lee (also known as Niobe), 1885/1887, 12-3/4" x 6-15/16", chalk and pastel, Freer Gallery of Art, Washington, D.C.
Annabel Lee (also known as Niobe), 1890, pastel on brown paper, Freer Gallery of Art, Washington D.C.

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